Lundi 11 mars //// Qu'est-ce que Burn~Août pour nous ?

Les personnes présentes sont : Fanny, Benny, Emma, Théo, Yann

Emma souhaiterait qu’on parle un peu de ce que représente EBA pour nous.

Tour de table

Emma

Emma est arrivée via Fanny dans le collectif. Elle apprécie de pouvoir expérimenter du travail, sans vivre des situations très compliquées de hiérarchie. Une bouffée d’air. Sentir qu’on peut travailler ensemble.

Ces derniers temps, je n’ai pas pu m’engager autant que je pensais pour plein de raisons après la fin de mon emploi salarié. Je ne trouve pas de place pour ça dans ma life.

Emma craint que ça provoque une disparité dans les capacités à travailler. Ça la place ailleurs.

Fanny

Un principe de base : ne pas s’engager sur des choses sans être sûr·e de pouvoir les mener jusqu’au bout. Bien communiquer sur quoi on peut s’engager.

Bien communiquer sur nos dispos.

Yann

Pour Yann c’est plus important de communiquer que de tenir ses engagements. Par exemple, on peut s’engager puis se rendre compte que c’est plus possible. Ce qui n’est pas en problème en soit, à condition de bien le communiquer.

Ce qui est important, c’est d’en parler.

Emma

Le problème, c’est aussi la charge de travail incomprésible.

Laurent

Pour Laurent, on s’impose des charges incomprésibles. Par exemple, la com sur insta. Exemple La lenteur : Pas de com sur insta. À quel moment l’outils nous dépasse ? Toutes ces tâches annexes font que des fois ça devient dur à gérer.

Théo

Je ferais rien sans toi Lolo

Lolo

Moi aussi

On peut pas décider de la façon dont les gens travaillent sinon on devient une entreprise

Théo

C’est fascinant de voir l’évolution du projet

Ça rend la chose riche d’être ensemble, un espace de formation professionnelle pour Théo.

Théo est content de se lever le matin et de passer la journée à faire ça, ça a du sens.

Ça peut être dur : là ça va mieux parce qu’il est moins stressé. L’amitié avec Laurent a évolué. Des fois, tout se mélange. Les collègues, les amis, la famille, tout se mélange, et ça peut être dur humainement. faire une co-édition avec LLL fait peur parce que ça nous montrerait une manière de travailler toute faite.

Laurent

Il voit pas trop ce qu’il ferait sans EBA. C’est un effort de cohérence, un endroit où les choses sont cadrées, où on a l’impression de faire qqch qui sert dans la vie.

C’est un truc de distinction sociale. Ça permet de faire gonfler son égo que de faire qqch qui nous semble important. Un truc de cohérence. Rendre cet outil partageable, on a plein d’amis qui portent des textes et font de l’art, et que c’est cool. Angèle et Léa rencontrent Bruno Serralongue en partie grâce à EBA. C’est agréable de se dire qu’on creuse un sillon quelque part pour laisser passer les autres.

C’est cool moi j’aime bien faire ça.

Fanny

Travailler à un projet collectif et éditorial lui a permis de se débarasser de pas mal de trucs, notamment de sa pratique artistique. Créer des espaces de diffusion de la parole c’est ce qu’on fait et ça lui plaît. Faire exister des textes, disséminer des paroles. Ça dépasse même le fait de développer une identité cohérente. C’est ça la diff avec le projet d’Henri : le but est de faire exister le texte même si c’est un peu différent. Diffuser des amies c’est cool, mais apprendre à nos amies à faire des maisons d’édition c’est encore plus cool.

La fromagerie et le taf alimentaire l’oblige à mieux cadrer le temps sur EBA. Elle aimerait bien se rémunérer, qu’éditrice soit son métier. Ça peut être dur par moments, parce qu’il y a des frictions, mais pas au point que ça impacte les relations. C’est sécurisant. Le conflit, le débat, peut se passer dans un cadre sain entre nous.

Théo

Le projet avec le readme c’est la transmission.

Fanny

Quand on est invitées dans des institutions, faire des ateliers sur de la transmission sur comment faire des maisons d’édition.

Transmettre les outils dans différents cadres.

Laurent

Lui aussi aimerait bien devenir éditeur, dans le sens où il aimerait bien s’en sortir un salaire. C’est important que ce soit pas que de la rémunération symbolique. On a montré qu’on tenait à faire des livres. La rémunération des ateliers etc devient un travail et va de plus en plus dans les caisses de la maison. C’est de moins en moins agréable à faire. On s’est prouvées que les choses pouvaient exister sans rémunérations, et elles peuvent peuvent exister avec aussi.

Yann

J’ai commencé à faire des livres en 2018, c’était des livres d’artiste, mais ça m’a rapidement saoulé, dans la mesure où en étant tout seul, j’ai vite été limité pour le partager au plus grand nombre. Le numérique m’a semblé pertinent.

J’ai aussi été désabusé par le monde de l’édition plus conventionnelle. Notamment par la divison du travail très rigoureuse, avec beaucoup de hiéarchie. J’ai l’impression avec BA de pouvoir beaucoup aider.

C’est assez dur de se mettre dans le travail de la thèse, parce que j’ai toujours envie de bosser pour BA. BA est encré dans la réalité, ce qui me donne envie de travailler dessus. Le monde de la recherche est trop déconecté pour moi. Ça fait plaisir d’avoir un espace de travail, de diffusion.